segunda-feira, 23 de agosto de 2010

Augúrio

Na casa desmantelada, no último monte de livros, no mais improvável dos sítios, vítima de uma qualquer (des)organização, a prova do "Grande Equilíbrio Cósmico": o livro volta às minhas mãos, sussurrando-me que está tudo bem, tudo no seu lugar. Dentro do livro, o recibo, premonitório, diz "Tropismes".



"Je n'ai jamais éprouvé de l'amour pour unn beau-fils, je n'ai jamais supplié un père prêt a m'immoler, je n'ai jamais été une mere dont la fille vient d'être sacrifiée; mais tout cela est entré en moi, est devenu une part de moi, a divers moments de ma vie. Je me souviens même que, lorsque j'étais élêve au lycée, en quatrième ou en troisième, notre professeur, qui avait le sens des vers et une fort belle diction, a, un jour, fait résonner ce vers jusque dans nos cours; et je revois encore et la forme de la classe et la silhouette du professeur alors que les vers ont depuis lors traversé ma longue vie. Et, là aussi, je me retiens a peine de remarquer avec reconnaissance le contraste entre les deux vers ou bien la rime feminine qui lie entre eux les deux adjectifs opposés et achève le tout comme une sourde plainte. Ma ferveur, je le comprends bien ce soir, date vraiment de très loin...
C'est une drôle de chose que d'être lá, si âgée, seule chez moi, et de trouver encore un tel bonheur en cette presence qui m'entoure et qui est toute littéraire. Et n'est-ce pas une chance que d'avoir passé toute une vie en contact avec cette littérature, que d'avoir eu la faveur de la commenter si souvent et de parvenir, tout a la fin de ma vie, a en savourer plus intensément que jamais l'incompréhensible plaisir?
Le petit magnétophone, qui repose, silencieux, sur ma table de travail, mérite bien, lui aussi, un petit salut de la vieille dame reconnaissante!"

Merci, la vieille dame!


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